Un ciel sans étoile ... un regard sans joie
Une étoile de mer ... cette joie de vivre
Une mer sans vie ... vivre de petits bonheurs
Et puis la beauté de la nuit ... et rien d’autre
Nuit de rêves ... la sérénité
Un château sans donjon
Un donjon sans soldat
Les soldats dans le château
Et puis la guerre … que la guerre…
Une fleur sans parfum
Un parfum de femme
Une femme sans préjugés
Et puis le rêve le rêve d’un parfum…
Une parole sans réflexion…
Des réflexions de têtes de linottes
Une tête sans cervelle !
Un jardin sans fleurs
Une fleur sans abeilles
Une abeille sans pollen
Et puis la fin,
Seulement la faim !
Trésors…
Dans mon coffre, j’ai un cheval blanc
J’ai une souris grise
Des bouts de ficelle et des souvenirs interdits…
Dans mon coffre J’ai des rires d’enfant
Et des départs difficiles
Des rubans multicolores des chocolats et des œufs de Pâques ….
Destins
« J’ai été un épi blond, disait le pain, et moi une belle demeure, disait la ruine
« j’ai été un bébé, disait l’homme et maintenant je suis père de famille ! »
« J’ai été une source, disait le ruisseau, que je ne devienne pas goutte d’eau. »
« J’ai été un arbre, disait le banc et maintenant ? J’ai été une feuille disait la poussière et l’on m’a balayée….que je ne devienne pas compost ! »
« J’ai été roseau, disait le balai….j’ai été une fleur, disait le pommier
« J’ai été une pomme, disait la pomme et maintenant oubliée dans le verger, ratatinée à la terre, je vais retourner. »
« J’ai été un coquillage disait le sable et maintenant j’ai perdu mon éclat, pourquoi ? »
« Je suis éléphant dans la savane pourvu que je devienne pas trophée ! »
Comparaisons parfois inattendues
Noire comme une vie passée à boire
Riche de promesses comme un champ en friche
Lourd comme un amour contrarié
Beau comme un escabeau
Gris comme mistigri
Pingre comme un vieux bastringue
Belle comme une haridelle
Noir comme un vieux manoir
Sèche comme une rime qui triche
Blanc comme un rat de laboratoire
Léger et chaud comme un cœur d’artichaut
Lourd comme un cout circuit
Léger comme la suie
Bavard comme un douanier soupçonneux
Gai comme un balai
Que j’aime le soir au fond des bois percevoir le bruissement des étoiles comme un papier de verre qui polit la plaine profonde du ciel.
Il était élégant comme un jardinier municipal au travail
Maigre comme du pain sec
Léger comme un linge blanc défroissé
Noir comme le désespoir d’un soir sans gloire